Haitian journalists Alvarez Destiné and Méus Jeanril shot

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Haitian authorities should thoroughly investigate the shootings of journalists Alvarez Destiné and Méus Jeanril, identify those responsible, and hold them to account, the Committee to Protect Journalists said.

Yesterday afternoon, in the Champs-des-Mars area of Port-au-Prince, the capital, unidentified attackers shot Destiné and Jeanril while they were covering protests calling for President Jovenel Moïse to step down, according to media reports and Jacques Desrosiers, secretary general of the Association of Haitian Journalists, a local trade group, who spoke with CPJ via messaging app.

The shootings occurred as members of the Haitian National Police and the Armed Forces fired live ammunition to disperse demonstrators, according to reports. According to those reports, the demonstrators threw stones, but did not fire any weapons.

Destiné, owner of the internet broadcaster Actualités Locales TV, where he also works as a reporter, was shot in the hand; Jeanril, a reporter for the online television channel Tele Pam, was shot in the stomach, according to Desrosiers. Both were rushed to the Bernard Mevs Hospital; Destiné was released yesterday evening, but Jeanril is in critical condition and awaiting surgery, Desrosiers said.

In November 2019, CPJ and Reporters Without Borders wrote a letter to Haitian authorities urging them to investigate multiple shootings of journalists covering protests.

“Once again, journalists covering protests in Haiti face deadly violence. Haitian authorities must take serious measures to ensure that the press can work without fear of being shot,” said CPJ South and Central America Program Coordinator Natalie Southwick, in New York. “Journalists Alvarez Destiné and Méus Jeanril’s shooters must be identified as quickly as possible and held to account.”

CPJ called the Haitian National Police and the Armed Forces for comment, but no one answered. Jodel Lessage, Commander in Chief of the Haitian Armed Forces, issued a statement denying that members of the Armed Forces were involved in the shootings, saying such allegations were “purely false and totally erroneous information, knowingly conveyed for the purpose of manipulating public opinion.”

The incidents CPJ documented in 2019 included the wounding of journalist Chery Dieu-Nalio after Senator Jean Marie Ralph Féthière fired a pistol into a crowd of demonstrators, and the shooting of camera operator Edmond Agenor Joseph by a police officer during clashes in Port-au-Prince. Haitian authorities did not reply to the letter.

In a statement, editor of Blitz newspaper, Salah Uddin Shoaib Choudhury has condemned the incident.

News text in French

Les journalistes Alvarez Destiné et Méus Jeanril blessés par balles alors que la Haïti police

Bureau De Nouvelles

Les autorités haïtiennes doivent mener une enquête approfondie sur l’incident où les journalistes Alvarez Destiné et Méus Jeanril ont été blessés par balle, identifier les responsables et leur demander des comptes, a déclaré aujourd’hui le Comité pour la protection des journalistes.

Hier après-midi, dans le quartier du Champ-de-Mars de Port-au-Prince, la capitale, des attaquants non identifiés ont tiré sur Destiné et Jeanril alors qu’ils couvraient des manifestations appelant au départ du président Jovenel Moïse, selon des articles de presse et Jacques Desrosiers, secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens, un groupe commercial local, qui s’est entretenu avec le CPJ via une application de messagerie.

Les fusillades ont eu lieu alors que des membres de la police nationale haïtienne et des forces armées tiraient à balles réelles pour disperser les manifestants, selon les reportages. Selon ces reportages, les manifestants ont jeté des pierres, mais n’ont pas tiré d’armes.

Destiné, propriétaire du diffuseur Internet Actualités Locales TV, où il travaille également comme reporter, a été touché à la main ; Jeanril, reporter pour la chaîne de télévision en ligne Tele Pam, a été touché à l’estomac, selon Desrosiers. Tous deux ont été emmenés d’urgence à l’hôpital Bernard Mevs ; Destiné est sorti hier soir, mais Jeanril est dans un état critique et attend d’être opéré, selon Desrosiers.

En novembre 2019, le CPJ et Reporters sans frontières ont écrit une lettre aux autorités haïtiennes pour leur demander d’enquêter sur les multiples fusillades de journalistes couvrant les manifestations.

« Une fois de plus, les journalistes qui couvrent les manifestations en Haïti sont confrontés à une violence mortelle. Les autorités haïtiennes doivent prendre des mesures sérieuses pour garantir que la presse puisse travailler sans craindre d’être abattue », a déclaré Natalie Southwick, coordinatrice du programme Amérique du Sud et centrale du CPJ, à New York. « Ceux qui ont tiré sur les journalistes Alvarez Destiné et Méus Jeanril doivent être identifiés le plus rapidement possible et doivent répondre de leurs actes ».

Le CPJ a appelé la police nationale haïtienne et les forces armées pour leur demander des commentaires, mais personne n’a répondu. Jodel Lessage, commandant en chef des forces armées haïtiennes, a publié une déclaration niant que des membres des forces armées aient été impliqués dans les fusillades et affirmant que ces allégations étaient « information purement mensongère et totalement erronée, véhiculée sciemment à des fins de manipulation de l’opinion publique ».

Parmi les incidents documentés par le CPJ en 2019, on peut citer les blessures du journaliste Chery Dieu-Nalio après que le sénateur Jean Marie Ralph Féthière a tiré avec un pistolet sur une foule de manifestants, et le tir sur le cameraman Edmond Agenor Joseph par un policier lors d’affrontements à Port-au-Prince. Les autorités haïtiennes n’ont pas répondu à cette lettre.

Dans un communiqué, le rédacteur en chef du journal Blitz, Salah Uddin Shoaib Choudhury, a condamné l’incident.

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